Jour 01 : Souvenirs, souvenirs…
Revenons aux origines.
Avant, je lisais peu. Les livres proposés au collège n’étaient pas intéressants, du moins à mes yeux, même s’ils étaient des classiques de la littérature.
Pourtant, en dernière année de collège, j’allais découvrir, par un heureux hasard, une nouvelle sorte de jeu arrivant peu à peu sur le marché Français, malgré une création en 1974 par un duo de pionniers nommés Gary Gygax et Dave Arneson.
Comment suis-je tombé là-dessus ? En parcourant un magasine de l’époque consacré aux jeux de société et vidéos (ces derniers étant à leur début).
Il s’agissait du numéro 18 de décembre 1982 du défunt Jeux et Stratégie©, dans un article écrit par Michel Brassinne et Didier Guiserix et titré : Donjons et Dragons … et les autres jeux de rôle.
Un article mémorable commençant par le dialogue suivant :
— « Alors ? »
— « eh bien… heu… en ce moment, je suis enfermé en haut d’une tour et les hommes-lézards défoncent la porte à coup de hache. »
Une découverte marquante !

Illustration de couverture : @Philippe Fix sur fond de module de D&D (TSR)

Au Noël suivant, en décembre 1983, je trouvais sous le sapin la boîte (version rouge) de Donjons & Dragons©, dans sa première édition en français. Une véritable plongée dans l’imaginaire !
Ensuite, l’année suivante, viendrait la boîte bleue…

Illustrations de couverture et nom « Donjons & Dragons » sont soumis à copyright TSR
Après cela, dès 1984, je commençais à lire énormément (de la fantasy, du fantastique, et de la science-fiction) ; et, en parallèle, je me mis à écrire des aventures, à créer des mondes, à imaginer des péripéties, sans oublier des personnages haut en couleurs.
À cette époque, pas d’ordinateur disponible (ailleurs que dans des clubs spécialisés), tout se faisait encore à la main. J’ai noirci des pages de cahiers, mais aussi consigné quantité de notes prises « à la volée » (au gré de l’inspiration) sur des supports divers, variés, et parfois même originaux (bouts de carton, coins de nappe en papier, enveloppes, etc.).
Je peux dire sans mentir que les jeux de simulation (autre appellation des jeux de rôle) ont éveillés en moi une véritable fibre créatrice capable de s’autoalimenter en permanence, générant une kyrielle d’idées en tout genre.
Tout naturellement, je suis passé, presque sans transition, de l’écriture de textes ludiques à la rédaction de romans.

Mais ceci fera l’objet d’un nouveau billet à découvrir…