Calendrier de l’Avent 12 Décembre

Jour 12 : Première aventure dans une première publication


Retournons dans les souvenirs…

Au début, mon premier texte rédigé s’est trouvé être une saga de fantasy (je vous en parlerais un autre jour), mais, devant l’ampleur de la tâche, j’ai demandé conseil à feu mon cousin célèbre : Jimmy Guieu.
Ce dernier m’a conseillé de commencer par écrire des nouvelles et des textes courts afin de me former efficacement à l’écriture.

Dans les années qui suivirent, je fus au sommaire de trois numéros d’un Fanzine titré Mandragora (distribué à Besançon), puis, j’ai repris les rênes d’un nouveau Fanzine en devenir (Visions d’Ailleurs devenu Visions) sur sept numéros. L’occasion de participer à des salons du livre, à me trouver confronté à la critique des comités de lecture comme des lecteurs, mais surtout, d’être lu. Une époque enrichissante et mémorables à tous les sens du terme (négatif comme positif).

C’est durant cette période qu’est apparut le personnage de Kogard qui devait devenir le héros principal de la série de space-opéra des Agents Photoniques.

Vous trouverez, ci-dessous, sa toute première aventure publié, également ma première publication de nouvelle en Fanzine dans ce fameux numéro 4 de Mandragora en fin d’année 1995…

VENGEANCE PREMEDITEE

— Qu’est-ce que je viens f… ici ?
Cette question, je me la pose chaque minute depuis une semaine . À tel point qu’elle forme presque un message publicitaire dans mon crâne enfiévré.
Pour la millième fois depuis le début de la journée, je vérifie l’arme qui bat mon mollet gauche.
Pourquoi mon mollet ? La réponse est simple. Je possède un appareil pratiquement unique.
Il s’agit d’un bracelet de métal, prolongé par une tige de même matière qui vient se loger dans ma paume gauche. Au bout de ce petit bras articulé pour ne pas entraver mes mouvements est fixé un cercle d’un matériau très spécial. Mon pistolet, lui, est affublé d’un disque de céramique sur le dessus de sa crosse. En cas de besoin, il me suffit d’appuyer sur le cercle qui orne ma main, d’ouvrir cette dernière, puis de la diriger vers mon arme. Un puissant champ magnétique spécifique s’établit alors entre les deux parties de l’appareil. L’effet est instantané et mon pistolet vient se placer, de lui-même, dans le creux de ma paume. Il ne me reste plus qu’à faire feu !
Ce système, fabriqué par un ami aujourd’hui décédé avait été baptisé : Système d’Aimantation Immédiate et Exclusive pour Arme de Poing ou S.A.I.E.A.P. Un signe si imprononçable que je l’ai résumé en Système AP. En tout cas, ce bon vieux SAP m’a déjà sauvé la vie tant de fois que j’ai renoncé à en faire le décompte. Cela surprend toujours l’adversaire. L’aimantation étant exclusive et portant sur près de six mètres, il est très rare que je me retrouve désarmé. Cela me donne un avantage non négligeable en cas de bagarre.
Mon pistolet est un PA.MRE.HV. Il tire des micro-roquettes en guise de balles. Elles agissent comme des projectiles explosifs à courte distance, et comme des balles normales dans les longues portées. Chacune contient une microcharge explosive. Sur les longues distances, cette dernière fonctionne comme une fusée individuelle. Ainsi, la balle se trouve propulsée plus loin qu’un projectile normal. Il s’agit, là encore, d’un prototype quasi-unique. Je l’ai en fait dérobé dans un vaisseau en train d’exploser en espace profond . Je n’en connais donc pas l’historique propre. Néanmoins, j’ai appris à m’en servir et à fabriquer des munitions. Depuis, nous sommes inséparables. Sans lui, il y aurait longtemps que je pourrirais dans les égouts de telle ou telle planète, à des milliers d’années-lumière d’ici.
Mon nom est Kogard, et je marche actuellement dans le dédale glauque qui sert de rues à l’Ultime refuge.
— Que viens-je f… dans cette m… ?
Depuis une semaine, j’arpente cette cité sordide. Ultime refuge est une ancienne planète minière abandonnée depuis des années pour manque de matières exploitables. Elle a d’abord servi de dépôt pour les déchets les plus dangereux de la galaxie. Puis, elle a été oubliée des mémoires, et même effacée de certaines holocartes stellaires.
Depuis, elle agit comme un gigantesque aimant qui attire vers lui tous les reclus de la Confédération Galactique. Les parias, les hors-la-loi sans contrats, les condamnés en cavale, les laissés pour comptes ou les contrebandiers recherchés se retrouvent tous ici.
La seule base de la planète est devenue un cloaque nauséabond où se croisent toutes les races de l’univers dans des kilomètres de galeries désaffectées.
C’est là que je traîne mes savates depuis cinq jours.
— Qu’est-ce que je f… là, b… de m… ?
Je connais la réponse, bien évidemment, ce qui ne m’empêche pas de me poser la question.
J’avais un ami qui se faisait appeler Kavonis. Ensemble, nous avons bourlingué un peu partout dans les galaxies connues et inconnues. Nous avons vécu des aventures folles et fantastiques tout à la fois. Nous étions inséparables. Unis comme le laser et sa lentille de focalisation. Inséparables, jusqu’au mois dernier.
Ce jour-là, il est venu chez moi, sur SOL IV, quatrième planète terraformée par la Confédération Galactique.
Lorsque j’ai ouvert mon sas, il s’est écroulé dans mes bras. Il avait été torturé à mort.
Avant d’expirer, il a eu le temps de dénoncer son tortionnaire : Xuricey Rilauces, surnommé Yeux Circulaires . Ce porc est connu dans tout l’Empire Galactique. Il est l’un des grands maîtres des cartels intergalactiques du crime. Il trempe dans toutes les combines scabreuses : vol, assassinat, rapt, trafic de drogues prohibées, d’armes et d’esclaves extraterrestres ou humains.
Mon ami suivait sa piste depuis longtemps — il nous arrivait de travailler pour le Gouvernement Intergalactique — essayant de l’acculer, de lui faire cracher son fiel pour mieux pouvoir le faire coffrer.
Il y est parvenu. Malheureusement, il était seul.
Occupé par une autre mission, je n’étais pas avec lui. Ce porc l’a capturé, puis torturé, avant de le déposer devant ma porte, par « jeu ». Dans le seul but de m’accabler.
Cependant, Yeux Circulaires ne me connaît pas. Dans mon désarroi, j’ai juré à mon ami de le venger. Ce sont certainement les derniers mots qu’il a entendus. Malgré mes doutes et mes craintes, je ne me parjurerai pas. Je trouverai son meurtrier, même si je dois retourner toute la planète ou en torturer tous les habitants. Lorsqu’il sera en face de moi, je lui ferai payer ses actes.

Aujourd’hui, je touche au but. Je suis parvenu à me faire passer pour un chasseur de primes à la recherche d’un job. Cela n’a pas été facile tous les jours, mais je suis entré dans la « grande famille » de Xuricey Rilauces.
Une fois dans la place, j’ai semé le doute avec quelques indiscrétions qui m’ont échappé de manière anodine au bon moment. Je leur ai mis la Cletup à l’oreille. Le grand boss veut me voir séance tenante. Il veut savoir ce que je sais exactement sur lui et sur son cartel.
Grossière erreur, qui lui sera fatale !

Je me trouve maintenant devant ce porc.
Il s’est fait construire une salle du trône comme à l’époque des rois. Le fou mégalomane ! Un gigantesque fauteuil d’acier soutient son corps robuste.
Son surnom est approprié, il n’a rien d’humain. Très grand, chauve, il arbore de nombreuses prothèses cybernétiques du plus horrible aspect. La plus visible est, sans nul doute, sa tête. Elle est entourée d’une dizaine d’yeux qui lui permettent de voir dans toutes les directions en un cercle parfait. En plus de cela, son bras droit est un long tentacule garni de pointes ; sa main gauche ressemble à la serre robotisée d’un rapace ; du centre de sa poitrine bardée de fer dépasse une main de forme humaine à la paume décorée d’un trou noir ; ses jambes sont massives et renforcées de muscles synthétiques ; quant au reste de son corps, il est protégé de nombreuses plaques d’adamantine. Je n’essaye même pas de deviner ce qui se cache sous le simple short qui l’habille. En tout cas, un robot ne serait pas plus grotesque, ni plus équipé.
Tandis que mon guide me pousse en avant vers le trône, je compte discrètement les gardes qui nous entourent : huit ! armés de lasers.
Mon chargeur contient vingt micro-roquettes. Bien assez pour les décimer tous.
Parvenu devant le maître des lieux, je mets mon genou gauche en terre, comme le veut la coutume instaurée par Yeux Circulaires. Il me payera cela aussi !
Baissant les yeux, je fixe le sol couvert de plaques de plastibois. Ainsi, j’évite son regard multidirectionnel, ce qui l’enorgueillira tout en m’évitant de me trahir. J’ai entendu dire qu’il pouvait lire le mensonge dans les yeux de ses interlocuteurs.
Sa voix métallique s’élève dans la salle. On dirait une voix digitalisée ou robotisée.
Il me questionne, me raconte ce qu’il a entendu sur mon compte, veut en savoir plus.
Je lui balance mon bobard : une sombre histoire de machination pour le tuer, avec un espion à ses côtés, un ver dans le fruit.
Il s’emporte — comme tout mégalomane, il est paranoïaque — m’ordonne de lui livrer des noms.
D’une voix calme, j’accuse… mon guide, son propre bras droit.
Ma révélation déclenche une agitation ulcérée parmi les gardes, ledit bras droit, et leur chef.
— Impossible ! murmurent-ils à l’unisson.
— Bien sûr que c’est impossible, puisque c’est moi l’intrus, pauvres crétins !
Leur étonnement ne dure que quelques nanosecondes, mais c’est bien suffisant pour prendre l’initiative.
De mon mollet posé au sol, je dégaine mon arme. Tout en roulant sur moi-même, je fais feu dans toutes les directions dangereuses.
Lorsque je m’arrête, butant sur le côté du trône, les huit gardes sont au sol. La moitié a eu le crâne éclaté par mes projectiles, les autres arborent un large trou béant et fumant dans leurs poitrines. Aucun n’a eu le temps de broncher ou de tirer tant la surprise a été totale. C’est beau, l’entraînement !
Je me relève face à Yeux Circulaires, prêt à lui faire éclater la tête.
Dans mon dos, j’entends un déclic. J’avais oublié le bras droit.
Bondissant de côté, je fais volte-face en tirant. Le faisceau de son phaser entaille légèrement mon épaule. Mon projectile lui fait sauter la tête en faisant exploser son cou.
Derechef, je fais face au maître des lieux.
Ce dernier me regarde de ses multiples yeux, comme une araignée pourrait contempler une mouche dodue. Je le croyais désarmé, à tort.
De sa main de poitrine jaillit soudain un trait de feu : un laser est dissimulé dans sa paume.
Je n’esquive pas assez vite. Le faisceau de lumière cohérente me traverse de part en part. Je hurle ma douleur en chutant au sol. Un trou fumant orne désormais ma cuisse gauche. Heureusement, le laser a cautérisé la plaie. Malgré l’absence de saignement, ma situation est précaire. Dans ma chute, j’ai lâché mon arme qui est tombée assez loin de moi. Mais pas trop loin pour mon Système AP. Malgré ma position, je me permets le luxe de sourire.
— Tu ne t’en tireras pas aussi facilement ! crachai-je au monstre debout devant moi.
— Qui es-tu pour entreprendre une action aussi suicidaire que de venir me menacer dans ma propre demeure ?
— Je suis Kogard. Mais peut-être connais-tu mieux le nom de Kavonis que tu as lâchement fait torturer !
— Tiens donc. Ainsi, c’est toi ! J’aurais dû me douter que tu serais aussi stupide que ton équipier. Sais-tu qu’il a pleuré comme une femme sous la torture ? Bien que j’aie vu des femmes plus courageuses que lui . Je me demande si tu en feras autant ! N’aie crainte, tu ne mourras pas de sitôt. Par contre, si tu bouges pour reprendre ton arme, tu seras manchot avant d’y arriver. Gardes ! À moi !
Sa dernière réplique déclenche une alarme dans la salle, certainement un système vocal.
Tandis qu’il appelle, ses yeux m’observent avec la froideur d’une machine. Il attend que je rampe vers mon arme.
D’un doigt, j’actionne mon SAP. Sans bouger, j’ouvre la main où mon pistolet vient docilement se loger.
Moins de deux secondes se sont écoulées lorsque je braque mon arme vers lui.
Il est surpris par mon action à laquelle il ne s’attendait pas. Son tir et le mien sont simultanés. Sur la même trajectoire, ils s’annihilent mutuellement, son laser faisant exploser mon projectile. Je roule de côté en tirant derechef. Cette fois-ci, ma micro-roquette fait éclater sa main armée, lui arrachant un hurlement de douleur. Je ne savais pas que les cyborgs pouvaient souffrir !
Tandis que je me redresse, il court vers moi, son tentacule levé, prêt à frapper mon visage. Je plonge en avant en effectuant une roulade.
Mon action, à l’encontre des tactiques de combat habituelles, le laisse pantois. Je heurte ses jambes avec mon dos arrondi, le faisant chuter dans un bruit métallique. Me retournant, en bondissant sur mes pieds, je fais feu à deux reprises.
Son tentacule et sa jambe droite se dissocient de son corps dans des explosions presque simultanées.
La grande porte d’entrée s’ouvre, vomissant cinq nouveaux gardes armés ! Leurs lasers crépitent dans le silence de la salle.
Fort heureusement, je possède de bons réflexes. La colonne derrière laquelle j’ai roulé vole en éclats aux quatre coins de la pièce. Profitant du nuage de fumée et de poussière qui cache ma fuite, je bondis me dissimuler derrière un autre pilier proche.
Les gardes ne m’ont pas vu me déplacer. Mes tirs les surprennent, tandis qu’ils scrutent ma dernière position. Trois s’écroulent, proprement décapités, avant qu’ils ne puissent réagir. De nouveau, la colonne me sauve la vie.
Changeant de tactique, je reste couché derrière les débris, laissant le nuage de poussière me recouvrir. Les gardes, pensant que j’ai réédité mon mouvement, me cherchent derrière l’autre colonne. Ils ne comprendront jamais ma tactique de combat. Je vise posément avant de décharger mon arme sur eux. La mort les prend en son sein cadavérique dans une explosion d’os et de chairs qui macule les murs environnants.
Les gardes décimés, je me redresse en cherchant des yeux le maître. Ne le voyant pas, mon cœur s’accélère. S’il a réussi à s’échapper, tout sera à refaire !
Soudain, un cri de douleur jaillit de ma propre gorge !
Yeux Circulaires s’est traîné jusqu’à moi dans la confusion du combat. Il vient de planter sa serre métallique dans ma jambe blessée. Je le maudis en chutant au sol.
D’un coup de tête, il me désarme, tout en continuant à fourrager mes chairs de sa main valide.
Un voile rouge danse devant mes yeux. Malgré la drogue de combat dont je me suis gavé avant de venir, la douleur est sur le point de me faire perdre connaissance.
Sur le seuil de l’inconscience, une image s’impose à mon esprit : le visage de Kavonis ! Mon ami semble se pencher au-dessus de moi pour m’adjoindre de résister, de poursuivre le combat pour venger sa mort.
Cette vision me redonne de l’énergie. Une brusque poussée d’adrénaline se répand dans mes veines.
Fermant mon esprit à la douleur, je me tourne vers mon arme, et la rappelle à moi. Dans un violent effort de volonté, je dirige le canon vers la tête de mon adversaire. Je vois ses pupilles faciales loucher sur le trou noir qui les menace. J’actionne deux fois la détente.
Sa tête éclate comme un fruit trop mûr. Les éclats métalliques me blessent cruellement, m’arrachant un cri de souffrance. La déflagration m’expédie en arrière, loin du corps décapité. Les muscles agités de tremblements, je regarde le cadavre de mon ennemi. Mon sang se glace soudain.
Bien que sans tête, une jambe en moins, et pratiquement démembré, il rampe vers moi en émettant un affreux bruit de métal torturé. Impossible ! Comment… ?
Alors, je comprends tout. Dans sa ruse, le maître du crime à fait placer sa conscience et ses fonctions vitales, s’il lui en reste, ailleurs que dans son crâne, pour éviter ce genre d’attaque.
Prenant mon arme en main, j’en vérifie les munitions : vide !
Mon revolver est assez long à recharger. Étant un prototype unique, je n’en possède qu’un seul chargeur . Mon adversaire sera sur moi bien avant que je n’aie eu le temps de réarmer. Étant de toute façon trop faible pour le combattre à mains nues, il ne me reste plus qu’une seule solution envisageable.
De ma main gauche, je tâtonne sous mon justaucorps. Je porte, au niveau de la ceinture, une rangée de microbombes — un explosif militaire prohibé, interdit dans de nombreux systèmes — chacune ayant la forme d’une petite ellipse pas plus grosse qu’un pouce. J’en collecte deux dans le creux de ma main avant de les regarder un court instant. J’ai là une rouge et une noire : une incendiaire, et une explosive qui projette un essaim de billes chauffées au rouge.
Dans ma tête, je compte jusqu’à trois avant de les jeter sous le corps déchiqueté de mon adversaire. Sans cesser de compter, je roule le plus vite possible vers les débris d’une des colonnes détruites. Je décompte neuf en arrivant à couvert. L’enfer prend alors possession de la salle.
Une langue de feu destructeur monte vers le plafond tandis qu’une déflagration intense emplit l’air ambiant. De nombreux débris métalliques chutent un peu partout en tintant étrangement sur le sol synthétique. Une chaleur intenable embrasse les murs, faisant fondre le plafond qui s’incurve vers le bas.
Dans cette fournaise digne d’une supernova, j’avise la porte miroitante derrière les vapeurs chaudes. D’un bond, je me redresse avant de courir en employant mes dernières forces dans un effort surhumain.
À peine ai-je franchi le seuil que tout explose. Le feu a dû atteindre une salle de commande quelconque. La déflagration m’expédie en avant comme un insecte dans une tornade brûlante.
Étourdi, je me retrouve dans une galerie désaffectée. Je crois qu’un pan de mur a dû s’écrouler, me laissant tomber là. Au-dessus de moi, les explosions se succèdent…
Sans demander mon reste, je prends la fuite vers les méandres obscurs des profondeurs de l’Ultime refuge.

J’ai rejoint ma claire demeure sur SOL IV.
Après quelques jours de soins, je suis comme neuf. Mes blessures sont cicatrisées.
Fort heureusement, je n’ai subi aucun traumatisme grave. Les médecins n’ont pas eu à me poser des prothèses. Tant mieux ! Dans ce monde de fous où la plupart des gens ressemblent plus à des cyborgs qu’à des êtres vivants, je dois être un des rares humains de souche .
Je n’affectionne pas particulièrement les prothèses cybernétiques. Je préfère me fier à l’instinct, ainsi qu’aux réflexes naturels. Et, surtout, à mon fidèle PA.MRE.HV.
À ce propos, ce signe signifie : Pistolet Automatique à Micro-Roquettes Explosives à Haute Vélocité.
Mais je préfère le nommer Donne la mort !
Maintenant, je sais ce que je suis allé f… sur Ultime refuge. Mon ami est vengé, je suis en paix avec moi-même, et les galaxies comptent un pourri de moins.
La sonnerie du Transcommunicateur brise ma rêverie. Sans doute mon patron qui n’a pas dû apprécier ma disparition durant deux longs mois de vengeance personnelle. Il va certainement me passer un savon mémorable avant de me confier une nouvelle mission délicate, que je ne pourrai pas refuser…
Je m’appelle Kogard, et je vous salue bien !


Alors, qu’en pensez-vous ?

La suite, dès demain…

Christian Perrot – 2022 – Tout droits réservés – contact.christianperrot@yahoo.fr